A PROPOS

 

 Quand on lit un livre, une étude, une chronique, un article quelconque, on aime savoir qui en est l’auteur. Cela permet de se faire une idée préalable de sa personnalité, de ses domaines de compétence ou d’expérience, pour le situer culturellement.

Je suis né le 3 décembre  1949 à Menton (Alpes Maritimes). J’ai fait mes études au lycée de cette ville, puis à la faculté de droit et de sciences économiques  de  Nice où  j’ai obtenu une maîtrise  en droit en 1971.  Ma  vie a été ensuite cadencée par mon cursus  professionnel, qui m’a amené à Paris en 1977 en qualité d’inspecteur des impôts. J’ai gravi quelques échelons dans cette administration que j’ai quittée en 2001 avec le grade de directeur divisionnaire.

 Pendant  cette  période,  j’ai fait beaucoup de fiscalité, contrôlé des entreprises moyennes, puis nationales, dont j’ai pu analyser le modèle économique et le fonctionnement. J’ai été en poste à la direction générale de mon administration où mes fonctions m’ont amené à préparer les réponses de mon Ministre aux nombreuses réclamations et requêtes des particuliers et des parlementaires (ce qu’on appelait alors les « interventions »). J’ai été enfin professeur à l’Ecole Nationale des impôts puis chargé de cours à l’Université de Paris.

 J’ai également eu la chance, dans ce parcours, d’avoir une expérience de cabinet ministériel (chargé de mission dans une direction de Matignon)qui m’a permis d’approcher le fonctionnement de l’Etat au plus haut niveau .

 Détaché ensuite  dans le groupe Caisse des dépôts en 2001, je bascule dans un univers nouveau et je participe, au sein du groupe, à beaucoup d’opérations d’ingénirie juridique et financière.

 Je quitte le groupe Caisse des dépôts. (en qualité de directeur juridique adjoint) lorsque j’atteins l’âge limite de la retraite de la fonction publique (je n’ai jamais voulu quitter, le statut de fonctionnaire à la Caisse des dépôts, non par aversion du risque, mais par une sorte de fidélité (que  certains  trouveront  ridicule) à cette  administration des  finances qui m’avait formé et sorti de ma province, ainsi qu’à la considération que j’ai toujours eue pour le service de l’Etat.

Encore  gourmand  d’expériences  nouvelles,  je passe  le  petit examen pour l’intégration au Barreau de Paris que je rejoins en 2015. Je prête serment au cours d’une audience solennelle impressionnante, sans complexe, le seul « vétéran » au milieu de la promotion des jeunes issus de l’Ecole du Barreau. Et je m’enrichis encore (intellectuellement…) quelques années de cette nouvelle expérience.

 C’est pourquoi j’ai deux attaches : Paris où je suis parti un jour comme beaucoup de provinciaux en comptant bien revenir au soleil rapidement et où j’ai développé des racines nouvelles (une sorte de « marcottage » comme diraient les jardiniers), et Menton, le terroir qui reste celui de mes racines véritables et les plus profondes. C’est ce qu’illustre la photo panoramique de la page d’accueil de mon blog, où Paris et Menton sont séparés par un simple pont.

 Le sujet de mon premier article et l’analyse que je fais des raisons de la gestion désastreuse que la France a eue de la pandémie du Coronavirus pourrait  donner  à  penser que  j’ai  une certaine  empathie  pour l’idéologie  marxiste.  Il n’ en est  rien,  je pense que Marx, auquel je me suis beaucoup  intéressé,  comme  tout  le  monde,  dans  ma  jeunesse,  a seulement  théorisé sous  les termes  de  lutte des classes  ce  qui  n’ est finalement que la transposition dans le domaine humain du principe d’égoïsme qui régente la vie et la biologie.  Nous avons sur les animaux, l’avantage d’en avoir conscience et d’être dotés d’une sensibilité qui nous pousse à nous élever en essayant de corriger cet égoïsme.

 Je ne pense donc  pas  que  le  modèle  idéal d’organisation de  société  est celui de l’appropriation collective des moyens de production. Le libéralisme concurrentiel me semble le seul capable de soutenir  la société  et  de la nourrir. Il faut seulement que la collectivité n’abandonne pas au marché des égoïsmes la production et la maîtrise d’un minimum de services d’intérêt général et de biens vitaux. Ce « seulement » est ce qu’on a perdu de vue. Ce libéralisme « régulé » est certes difficile à installer et à maintenir dans la société mondialisée que les grands groupes ont construit (pendant que Marx appelait les prolétaires de tous les pays à s’unir, ces groupes  le  faisaient  sans  le dire et mettaient en place des « cliquets » rendant le mouvement irréversible. L’Europe est un de ces « cliquets »).

 Enfin, « last but not least », je suis marié à une femme que j’adore (qui a fait une carrière parallèle à la mienne en qualité d’administratrice générale des finances publiques) un fils et une belle fille épatants et trois petits enfants extraordinaires.

 Richard Lanteri

NB : l’idée de ce blog m’est venue pendant le confinement du Corona. C’est pourquoi les premiers articles sont consacrés à ce sujet, mais ce blog n’a pas vocation à ne traiter que ce point d’actualité